Septembre 2015: Annonce tonitruante: "Une dictée tous les jours!"
L’annonce tonitruante de la ministre d’une dictée quotidienne laisse abasourdi le monde enseignant, alors que les projets des nouveaux programmes ne donnent pas cette indication rigide.
C’est une première. Une ministre décide seule, et avant la tenue du Conseil supérieur de l’éducation (CSE), du rythme que les enseignants doivent observer pour les exercices des élèves. Il s’agit là d’une méconnaissance totale du travail des enseignants à qui, une fois de plus, on ne fait pas confiance. Il s’agit également d’une forme de mépris des experts, enseignants, chercheurs et inspecteurs, qui ont travaillé pendant des mois, au sein du Conseil supérieur des programmes, à élaborer ces nouveaux textes.
Les enseignants n’ont rien contre la dictée. Elle est d’ailleurs pratiquée régulièrement en classe. Mais la maîtrise de l’orthographe ne saurait se réduire à de simples exercices quotidiens de dictée. Si ces pratiques étaient la recette magique aux fautes d’orthographe, cela fait longtemps que les enseignants auraient adopté ce rythme journalier. Et demain, la ministre va nous dire à quelle heure la faire dans la journée ?
Madame Vallaud-Belkacem n’est d’ailleurs pas à une contradiction près. D’un côté elle promeut l’autonomie pédagogique pour les enseignants du collège et de l’autre, elle explique comment faire classe aux professeurs des écoles. Il est temps de considérer les enseignants du primaire comme des professionnels à part entière et de reconnaître leurs compétences. Le SNUipp-FSU agira pour que les nouveaux programmes présentés au prochain CSE, en octobre, ne dérivent pas vers des injonctions totalement inefficaces et caricaturales.
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