SNUipp FSU Maroc

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Lettre de printemps du Snuipp Maroc.

Bonjour à toutes et tous,

 

Les derniers mouvements de grève de janvier et février ont marqué l'inquiétude croissante des personnels sur l'évolution de l'AEFE et d'une manière plus générale celle de l'enseignement public. Cette inquiétude s'est exprimée par la présence importante de professeurs des écoles, venus chercher des réponses aux deux RIS animées par Estelle Mauget du HdF, à Casablanca le 14 février et à Rabat le 15 février.

 

Le gouvernement Macron ainsi que les députés LREM qui agissent , non pour l'intérêt public mais bien pour les intérêts particuliers des entreprises, des lobbys et des groupes de pressions pour qui ils travaillaient avant leur élection, veulent tailler encore plus dans la fonction publique déjà exsangue.

 

Les agents des hôpitaux, ceux des Ehpad, des prisons, les contrôleurs du travail, les policiers, les pompiers, les enseignants se suicident, sont en burn-out ou démissionnent (on est passé de 1.5 à 4.5% de démissions chez les sortants d'Espe).

Les entreprises sont gavées de subventions, aides, facilités de paiement et de collecte des taxes, optimisations et évasions fiscales sans aucune contrepartie: je vous renvoie à la lecture du dernier numéro du Monde Diplomatique de février 2018 et en particulier  l'article intitulé "Le fléau de l'assistanat" par Christian de Brie. Le consentement à l'impôt ne repose plus que sur les salariés et les retraités qui se voient ponctionner à la fin de chaque mois plusieurs dizaines d'euros supplémentaires au titre de la CSG:

https://www.monde-diplomatique.fr/2018/02/BRIE/58360

 

Je vous recommande également la lecture du très intéressant article de Stéphane Beaud du 15 février 2018 dans Alternatives économiques, intitulé "Les enjeux cachés de la réforme du bac", lequel détaille la réforme du baccalauréat et ce qu'elle sous tend: enjeu d'économies budgétaires, attaque sur la filière SES et le supposé "gauchisme" de ses enseignants, articulation avec la réforme de l'université.

https://www.alternatives-economiques.fr/enjeux-caches-de-reforme-bac/00083206

 

Et pourtant, il faut bien se mettre dans la tête que de l'argent public en France, il y en a: il serait possible avec une réelle volonté politique, de récupérer chaque année de 40 à 60 milliards d'euros! Cet argent ne va plus dans les services publics, la culture, l'aide aux défavorisés mais bien dans l'optimisation fiscale des entreprises, si ce n'est la fuite organisée des capitaux dans les paradis fiscaux.

 

En ce qui concerne le Maroc: la convention de 2003 qui régit l'emploi des expatriés et résidents français et le paiement de la fiscalité en France n'a pas été remise en cause. Seuls les contrats des nouveaux recrutés locaux en 2017-2018 ont été mis en conformité avec la loi fiscale marocaine , avec retenue à la source. Cela n'a pas empêché le Ministère de l'intérieur de bloquer tous les dossiers de demandes de cartes de séjour, sous prétexte de présentation du nouveau Contrat de Travail Etranger. L'ambassade de France étant intervenue, ce blocage ne devrait plus avoir lieu d'être.

 

Pour terminer, en vous souhaitant bonne lecture et bon repos en cette période de vacances, nous publierons prochainement les compte-rendus des RIS et de la réunion avec le Cocac adjoint, M. Houdu.

 

Pour le Snuipp Maroc,

le Secrétaire,

Michel Tran

 



22/02/2018
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