SNUipp FSU Maroc

Déclaration liminaire SNUipp-FSU CCPL 1 et 2 du 22 mai 2019

Monsieur le Conseiller culturel adjoint,

A un mois et demi de la fin de l’année scolaire, la tension monte dans les écoles du réseau AEFE au Maroc. Après les inquiétudes suscitées par la mise en place d’un CTE dont on ne connait pas encore la teneur, les pertes de pouvoir d’achat consécutives à la hausse de la MGEN et à la mise en place du paiement intégral en euros, les dix postes d’enseignants résidents encore perdus cette année dans le premier degré, les refus de renouvellement de détachement qu’ont reçu certains collègues engendrent maintenant colère et incompréhension. Des personnels installés parfois depuis plus de 20 ans au Maroc, qui y ont construit leur vie se voient signifier un retour en France dans les trois mois. L’inquiétude grandit également chez ceux qui devront demander un renouvellement de détachement ces prochaines années.

Nous vous demandons donc d’intervenir en faveur de tous les collègues concernés afin de trouver une solution pérenne.

Nous souhaitons également attirer votre attention sur les réactions de nos collègues à la note sur l’organisation du temps scolaire. Si la réduction de deux heures hebdomadaires pour les élèves « arabophones » est jugée très satisfaisante, l’obligation de tenir les deux heures de concertation le vendredi après-midi n’est pas acceptée. « On ne nous fait pas confiance, cette décision est vexatoire » nous disent nos collègues. L’école de la confiance prônée par notre ministre n’a-t-elle pas sa place au Maroc ? Les équipes doivent pouvoir organiser ces temps de concertation avec les directrices et les directeurs, bien-sûr dans le respect des obligations de service. Elles ont besoin de stabilité, de sérénité et de reconnaissance pour accomplir leur mission : la réussite de tous les élèves.